L’Université Eötvös Loránd (ELTE) de Budapest a accueilli, du 1er au 4 juillet 2024, l’Université d’été destinée aux professeurs de français. Organisée par l’Institut français en collaboration avec l’Association hongroise des enseignants de français (AHEF), cette formation s’inscrivait dans la thématique « enseigner autrement », proposant principalement trois parcours au choix pour les participants, complétés par des ateliers créatifs et des conférences.
Après l’ouverture de l’Université, les trois jours suivants débutaient par des conférences d’une heure. Les présentations abordaient divers sujets : Jan Nowak, professeur de FLE, acteur et dramaturge, a invité les participants, lors de sa conférence intitulée « Comment enseigner avec un temps restreint ? », à oublier l'enseignement pour se concentrer sur l'apprentissage. Le troisième jour, Kinga Csizmadia (professeure au Lycée Berzsenyi) et Fanni Filyó (doctorante et enseignante à l’Université ELTE), organisatrices du Club des jeunes profs, ont orienté les participants vers une question plutôt récente : « Comment utiliser les vidéos de youtubeurs en classe ? », en abordant la question des identités. Enfin, le quatrième jour a commencé par la présentation de Valérie Coler, responsable de la gestion centrale du DELF-DALF en Hongrie, et Jean-Christophe Giraud, dirigeant de l’Alliance Française de Pécs, qui s’articulait autour du dispositif DELF-DALF.
Concernant les parcours, ils se sont déroulés sur quatre jours, trois heures chaque matin. Les participants avaient la possibilité de choisir l’un des trois parcours à suivre durant la semaine : le parcours jaune, orange ou fushia. Les séances étaient dirigées par quatre formateurs invités, chacun participant à plusieurs parcours en même temps. Léa Kadlec, formatrice labellisée TV5MONDE, a proposé de travailler la créativité et l’imagination dans un premier temps, puis la compréhension orale dans un deuxième temps, en recourant à l’idée de « contextualiser pour mémoriser ». Estelle Koper, professeure de FLE et formatrice pour les enseignants tchèques, a, quant à elle, invité les participants à réfléchir sur des activités liées à l’actualité et à la vidéo en classe. Ensuite, Adrien Payet, enseignant, comédien et metteur en scène, a d'abord abordé le sujet de l’art et du patrimoine en classe de FLE, puis les techniques d’acteurs pour enseigner, et enfin la créativité avec pour support l’Intelligence artificielle (IA). La dernière séance possible s’articulait autour du jeu en classe, dirigée par Jean-Christophe Giraud.
Quant aux ateliers, ils se sont déroulés sur trois après-midis et ont constitué des séances de projet cohérentes. Ceux et celles qui ont choisi l’atelier « Le théâtre en classe », animé par Jan Nowak, ont eu la possibilité de découvrir des techniques d'animation susceptibles de transformer la classe en une grande troupe de théâtre francophone. Dans l’atelier « Les émotions en classe », proposé par Léa Kadlec, les participants ont appris à cultiver leur « jardin émotionnel » et ont amélioré leur méthodologie en gérant les émotions des apprenants. Enfin, l’atelier d’Adrien Payet, intitulé « Les jeux d’évasion en classe », offrait l’occasion de créer ses propres escape games.
Finalement, la dernière après-midi a été consacrée aux ateliers des éditeurs, qui ont présenté leurs dispositifs.
Sur le plan informel, des soirées culturelles et conviviales ont clôturé les journées des participants. Ceux-ci ont ainsi eu l’occasion de visiter l’exposition du photographe hongrois du 20e siècle, André Kertész, au Musée National, ou bien de découvrir la Librairie française, avant de profiter d’une projection cinématographique à l’Institut français. Ils ont également été invités à une réception d’accueil ainsi qu’à un verre d’amitié durant la semaine.
En somme, les participants à l’Université d’été de Budapest se sont enrichis non seulement par des échanges professionnels, mais également amicaux.
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