Association Nationale des Professeurs de Français en Uruguay

Le français dans le monde N° 440 : Mai-juin 2022

Communiqué de presse

Témoignages, polémique, célébration et propositions sont au sommaire de ce numéro.

TÉMOIGNAGES. À commencer par celui de Tetiana Geiko, présidente de l’Association des professeurs de français d’Ukraine, à qui la revue donne la parole pour nous dire sa vérité sur la situation de son pays et relayer l’Appel de son association en direction du « grand public francophone » et sa supplique : « Agissez ! »

Deux réponses à cette supplique dans ce numéro : la mobilisation la « planète FLE » pour faciliter l’intégration linguistique des exilés ukrainiens et la mise en place du Diplôme universitaire Passerelle pour venir en aide aux étudiants en exil.

Témoignage aussi de Fumiya Ishikawa (Japon), auteur d’un essai intitulé Le FLE ou français langue extraordinaire, qui, parti de la philosophie indienne, est devenu un universitaire spécialiste de la didactique du français.

Témoignage encore de Claudia Dobles Camargo, architecte et première Dame du Costa Rica qui insiste sur le partage de valeurs qui rapproche les francophones.

Témoignage enfin de Miguel Bonnefoy, romancier de père chilien et de mère vénézuélienne qui a choisi le français pour langue d’écriture, une langue qu’il décrit comme « incestueuse, déchirée, métissée ».

POLÉMIQUE. Celle suscitée par le Rapport sur la communication institutionnelle en langue française commandée par l’Académie française et sur lequel nous avons demandé de réagir à l’Académicien nouvellement élu Antoine Compagnon, qui, rassurant, « fait confiance à la force de la langue ».

CÉLÉBRATION. Elle est double. Comme nous le fait remarquer Louis-Jean Calvet, tous deux sont passés par Pézenas, dans le sud de la France : l’un y est né, Boby Lapointe ; l’autre y a séjourné, au temps de l’Illustre Théâtre, Molière.

Boby Lapointe dont on célèbre le centenaire, « jongleur de mots inimitable », « Roi du calembour, du bon mot, de l’à-peu-près », mérite bien l’hommage qui lui est rendu dans ce numéro consacré précisément à celui auquel on identifie la langue française.

Molière, cet « illustre contemporain » auquel ce numéro consacre son dossier : analyse par Martial Poirson, auteur d’un Molière, la fabrique d’une gloire nationale, de ce qui fait de Jean-Baptiste Poquelin, 400 ans après sa naissance, « l’écrivain civique, démocrate, républicain et aussi patriote par excellence » ; questionnement des mille et unes manières de mettre en scène Molière ; enquête dans un collège « Molière » de la banlieue de Lille sur la place qu’occupe le dramaturge dans le cœur de jeunes Français ;  récit  du projet fou conduit par Jan Nowak, directeur de Drameducation, avec la complicité de la Comédie-Française de faire réécrire par des auteurs contemporains les pièces les plus célèbres de Jean-Baptiste Poquelin en 10 pages pour les jouer en classe. Sans oublier notre rubrique « À voir » entièrement consacrée à la figure et l’œuvre de Molière sur écran.

PROPOSITIONS. Ce numéro 440 abonde de propositions, d’expériences qui rendent compte de la vitalité de l’apprentissage d’une langue française en prise avec la modernité : travail sur la langue de la génération Z ; usage et décryptage de la caricature ; apprentissage de l’innovation en langue française… Et avant de tirer le rideau : utilisation des activités théâtrales en classe mais aussi découverte des techniques des ligues d’improvisation, sans oublier nos fiches pédagogiques sur la dramatisation en salle de classe et sur notre cher Molière

Bonne lecture !