Invitée à Genève à l’occasion du Colloque AUPTIC.education tenu à la Haute École de Gestion, les 23 et 24 novembre 2017, la Vice-Présidente de la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF) Mme Cynthia EID a pu profiter de ce déplacement pour rencontrer Serge ERARD, Trésorier ad intérim de l’ASPF pour parler de la situation de l’enseignement-apprentissage en Suisse.
L’Association Suisse des Professeurs de Français (ASPF), membre de la Commission de l’Europe de l’Ouest (CEO) et de la Commission de français langue maternelle (CFLM), est affiliée à la SSPES (Société suisse des professeurs de l’enseignement secondaire). Elle réunit les professeurs de français langue maternelle et langue seconde de l’enseignement secondaire de toute la Suisse, développe l’enseignement de la langue française et de la culture francophone, favorise les contacts et les échanges entre les enseignants de français et coordonne leur collaboration. Environ un quart des membres enseignent le français langue maternelle essentiellement en Suisse romande et les autres trois quarts enseignent le français langue seconde en Suisse alémanique et italienne.
Deux statuts de l’enseignement du français en Suisse cohabitent.
En Suisse romande, où le français est la langue de scolarisation, les enseignants se considèrent comme des enseignants de français plutôt que de langue (appellation réservée aux enseignants d’allemand, d’italien, d’anglais ou d’espagnol), à la fois dans les petits degrés où la part de l'enseignement technique est très importante, et au secondaire, où la place des apprentissages techniques diminue au profit des œuvres littéraires. Même au secondaire supérieur (préparation au bac, les enseignants ne se diront jamais professeurs de lettres ni de littérature, mais de français, quand bien même leur objet est essentiellement littéraire.
En Suisse alémanique, les enseignants de français sont rangés dans la catégorie « langue seconde », puisque non considérée comme étrangère proprement dite.
M. Erard et Mme Eid ont également abordé le statut des enfants issus de la migration : ils sont obligatoirement scolarisés dans des structures « d’accueil », puis sont intégrés progressivement dans les classes ordinaires, en bénéficiant éventuellement de mesures spéciales de soutien.
Même si l’ASPF, organisme de la société civile, est dynamique, joue un rôle social important, et anime plusieurs projets annuels notamment durant le mois de la Francophonie, force est de signaler le défi à relever au sein de l’ASPF, celui d’assurer la relève générationnelle : l’âge moyen des adhérents est souvent élevé, et par ailleurs il existe un déficit de vocation chez les enseignants pour y adhérer.
Pour plus d'information sur l'ASPF, il est possible de consulter leur site :
http://xn--association-suisse-des-professeurs-de-franais-u5d.ch/