La main qui fait osciller le berceau gouverne le monde : l’égalité aujourd’hui pour un avenir durable
Mes chères consœurs,
L’actualité ne me permet pas d’adopter un ton de fête. Dans cette période grave et anxiogène, j’espère au moins que ce message de reconnaissance aux femmes du monde (celles qui ont préparé le chemin pour nous, celle qui œuvrent au quotidien pour un meilleur avenir et celles qui le feront après nous), sera un message porteur de paix, de tranquillité et d’espoir pour un monde moins tumultueux et un avenir plus heureux et durable.
Mes chères consœurs,
En 1977, l’Organisation des Nations unies (ONU) a choisi le 8 mars pour célébrer la journée internationale des droits de la femme dans le monde. L’objectif de cette journée est d’assurer un suivi de l’amélioration de la condition féminine, et de mesurer son implication dans l’évolution de l’humanité et d’être solidaires avec les autres femmes de la planète.
C’est également l’occasion pour nous — toutes et tous — de faire un bilan et de dresser un état des lieux de ce qui a été fait dans nos sociétés, de nous rendre compte des opportunités offertes par nos pays respectifs pour que nous nous réalisions, et de prendre conscience des défis à relever pour nous et pour les générations futures que nous éduquons et de constituer une culture de l’égalité femmes/hommes, filles/garçons dans un environnement de respect mutuel.
Mes chères consœurs,
Cette année, le slogan du 8 mars 2022 est « l’égalité aujourd’hui pour un avenir durable ». Il vient en reconnaissance de la contribution des femmes et des filles du monde entier qui sont nombreuses à s’engager pour des réponses aux changements climatiques et en faveur de la construction d’un avenir plus durable pour toutes les personnes.
Dans cette profession d’enseignant.e de français, de plus en plus féminisée, dans cette réalité sociologique du métier où l’avenir de nos enfants et des générations futures dépend en grande partie de nous, avec l’aide de nos conjoints, époux, pères et frères, etc., nous pouvons gouverner le monde à travers les petits/grands pas que nous faisons dans le monde de l’éducation, dans la sensibilisation des apprenant.e.s pour les droits des femmes et l’égalité entre les filles et les garçons, dans la vision d’un monde plus global et plus inclusif.
Mes chères consœurs,
Les champion.ne.s continuent de s’entraîner, de jouer jusqu’à ce qu’ils/elles y arrivent. Avec vous, vos apprenant.e.s de français arriveront à être attentif.ve.s à la question de l’inclusion qui est une condition sine qua non à la construction de l’égalité dans nos sociétés respectives.
Mes chères consœurs,
Quand on a un rêve, il faut s’y accrocher et ne jamais le lâcher. Notre rêve aujourd’hui est de nourrir les esprits critiques de nos étudiant.e.s au sein d’une francophonie qui plaide en faveur de l’entrepreneuriat et du leadership des femmes, d’une francophonie qui, à l’aide de ses mots et de ses valeurs, ouvre son univers-monde à toutes et à tous ses partisan.e.s.
Mes Chères consœurs,
Vous avez un grand rôle à jouer dans la construction de votre pays, de votre école/université, de votre association et de votre foyer. Beaucoup d’acquis et de victoires certes sont déjà à vos comptes, mais il reste encore tant à faire pour l’amélioration de la condition de vie de nos apprenant.e.s dans le monde pour que les stéréotypes et les discriminations sexistes se déconstruisent.
N’est-ce pas ce que nous dit la romancière Georges Sand : l’avenir peut s’éveiller plus beau que le passé ?
En ce beau jour, je vous salue et vous félicite pour toutes vos petites/grandes actions qui génèrent des impacts puissants dans nos sociétés ! Levons nous pour les droits des femmes, une occasion pour nous d’insuffler des rêves à nos apprenant.e.s et — grâce à vos bons soins — de les impliquer toutes et tous pour rendre le monde dans lequel on vit plus égalitaire, plus juste et plus paisible.
Cynthia EID
Présidente de la FIPF