Association Nationale des Professeurs de Français en Uruguay

Journée pédagogique AHEF

 

 

 

 

 

 

 

La Journée pédagogique pour les professeurs de français de la Hongrie a eu lieu le 13 mai 2023 et a réuni professeurs et étudiants en divers domaines à l’Institut Français de Budapest. L’évènement s’organisait autour du développement de l’esprit critique des apprenants en classe de FLE, une question qui devrait être au centre de l’attention dans le programme pédagogique, un besoin fondamental à combler dans le contexte d’aujourd’hui.

Cette rencontre a également été l’occasion d’établir le bilan des activités de l’Association Hongroise des Enseignants de Français lors duquel la présidente, Zita Gonda a présenté, entre autres, la direction élargie dont fait partie la responsable du Club des professeurs débutants, Kinga Csizmadia. Grâce à ce club, la journée pédagogique a pu accueillir deux étudiantes comme intervenantes. Après avoir esquissé les projets réalisés et les partenariats augmentés de l’Association, Zita Gonda a laissé place à la protestation. Soyez réalistes, demandez l’impossible!, slogan du communiqué publié précédemment sur le site de l’association en vue d’une éducation libre, c’est également dans cet esprit que les organisateurs et les participants se sont engagés à mener des discussions cohésives lors de cette journée. 

 

Suivant l’ouverture de la journée par la présidente de l’AHEF, Zita Gonda et la présentation des projets pédagogiques actuels de l’Instituts Français par Jacqueline Plessis, attachée de coopération linguistique et éducative, les intervenants sont entrés dans le vif du sujet. Nourriture pour la pensée, la philosophie constituait l’objet des deux premières communications. Charlotte Ledoux, professeure au Lycée Gustave Eiffel de Budapest, ensuite Julien Bohet, professeur à l’Athénée Royal de Huy (Belgique) ont présenté leurs méthodes pour mener un atelier de philosophie en classe ayant pour but d’apprendre aux élèves à réfléchir, se poser des questions et conceptualiser les expériences personnelles.

La didactique de la discussion a été suivie de celle du débat grâce à Éva Szabó, professeure d’allemand au Lycée Trefort d’ELTE, qui s’est prononcée à propos d’un concours international pour les lycéens en langue allemande, intitulé « Jugend debattiert » (la jeunesse débat). Une intervention et une méthode qui dépassent la frontière des langues : parler en hongrois du débat basé sur l’argumentation en classe d’allemand a fait l’unanimité parmi le public francophone et francophile, ainsi l’idée d’un tel concours en langue française est semée. 

 

La deuxième moitié de la journée s’est poursuivie en hongrois, la psychologue Aletta Forrás-Bíró (Faculté de Pédagogie et de Psychologie d’ELTE) a proposé d’aborder les côtés psychologiques dont un enseignant doit tenir compte quant au développement de l’esprit critique en classe. Après les pistes théoriques, des exercices concrets ont été présentés par Máté Kovács, enseignant-chercheur au département de français d’ELTE (également secrétaire général de l’AHEF) en donnant un aperçu sur la méthode Allons-y PLUS 4, manuel récemment paru et dont il est co-auteur. Par tradition, cette rencontre a offert d’aborder une thématique littéraire d’actualité : Annie Ernaux.

En collaboration avec le Club des professeurs débutants, deux étudiantes d’ELTE, Anna Róza Rieder et Eszter Tóth ont proposé des exercices basés sur quatre récits de l’écrivaine titulaire du prix Nobel, suscitant des échanges enrichissants entre futurs professeurs et professeurs en exercice. Pour clôturer la journée, Izabella Lombár a présenté le bilan des activités du site franciaoktatas.eu, tout en invitant les professeurs à participer à la création des fiches pédagogiques liées à la littérature.

 

Viatique pour les participants, les propos de Julien Bohet résument la leçon de l’événement : « bavarder, c’est pas penser ». Car les interventions proposées ont offert non seulement des moments conviviaux et des interactions instructives mais également de nouvelles perspectives à intégrer dans les cours afin que les apprenants, au lieu de bavarder, parlent en puisant dans les possibilités de la langue française.