« LA JEUNESSE ET L’ENGAGEMENT » COMME THEMATIQUE POUR CELEBRER UNE ICONE DE LA DEMOCRATIE BENINOISE
Monseigneur Isidore de Souza reste dans la mémoire collective béninoise et africaine comme le prélat grâce à qui, pacifiquement, le Bénin a basculé d’un régime militaro-marxiste pour la démocratie. Tellement son rôle à la tête du Présidium de la conférence nationale des forces vives de la nation de février 1990 aura été déterminante. C’est pourquoi, à l’instar du Mandela’s Days en Afrique du Sud, l’Association des Professeurs de Français du Bénin, après le projet 1+3 en 2021 qui célébrait le 13 mars, date de son décès se retrouve depuis 2022 dans une plateforme pour le célébrer et permettre à la jeunesse béninoise d’avoir un modèle de vie : la Journée Isidore De Souza. (JIDS). Les activités cette année se sont déroulées sur deux journées à Cotonou et à Ouidah.
MONSEIGNEUR ISIDORE DE SOUZA, LE FAIBLE POUR LES MARGINAUX.
"Donnez à manger aux prisonniers le jour de mon décès". Ce vœu cher au prélat au point qu’il l’introduisît dans son testament justifie la dimension grandement sociale de l’homme. Les marginaux sociaux lui tenaient à cœur, notamment les jeunes filles qu’il sauvait du mariage forcé pour les faire entrer en apprentissage et les prisonniers qu’il nourrissait et à qui il souhaitait repentance et liberté.
C'est ce qui a justifié le don de vivres de la plateforme JIDS aux pensionnaires de la prison civile de Cotonou, le dimanche 12 mars 2023 avant le dépôt de gerbes sur la tombe du feu Mgr Isidore de Souza. Le lendemain, c’est-à-dire le lundi 13, une messe, en la mémoire du prélat, a été dite au Collège qui porte son nom à Ouidah.
LA JEUNESSE ET L’ENGAGEMENT
Dans une prière à Dieu à la Voltaire, le prélat laissait entendre à propos des jeunes : « Dynamise nos jeunes, filles et garçons. Enseigne-leur la valeur et la nécessité de l’effort de la gratuité et du dévouement au service des hommes et de la patrie. »
C’est dans ce cadre que s’inscrit la conférence organisée par la plateforme à leur endroit ce lundi 13 mars 2023 au collège qui porte le nom du prélat à Ouidah, sa ville de naissance. Trois axes ont structuré cette communication riche en échanges. Il s'est agi d’abord d'une étape de clarification du concept de l’engagement, ensuite des raisons pour lesquelles il faut s'engager et enfin de la cause pour laquelle il faut s'engager.
En effet, s'engager c'est agir pour créer et nourrir le beau, le bien ; c'est concrétiser un idéal pour le bien de soi, des êtres et de l’humanité. De là l'on voit clairement qu'il faut s'engager pour s'immortaliser comme l'a été le père de la conférence nationale réussie au Bénin. Le Secrétaire Général de l’APFB, faisant partie des conférenciers souligne le fait qu'il ne s'agit pas seulement d'être prélat pour réussir la conférence. La preuve, celle tenue au Togo et en RDC ont été des échecs bien qu’ils voulussent imiter le Bénin en choisissant des prélats comme guide.
Mgr Isidore de Souza, homme de foi et de conviction a su utiliser les ressources et moyens nécessaires en l'occurrence, la foi et l’engagement pour sauver le Bénin. C'est un modèle qui se veut toujours moderne, moderne pour la jeunesse en mal de repère qui, par la vie du prélat, doit comprendre que l'on s'engage pour sauver, pour éclairer, pour édifier, pour augmenter. Le prélat, durant toute sa vie s'est sacrifié pour la foi, la cause des opprimés, la joie des démunis et l’urgence de sauver la jeunesse, de soustraire la jeunesse de la gadoue et de l’oisiveté, mère des vices.
Les élèves, très satisfaits de ces moments intenses de communication ont compris qu’ils ont le devoir de s'engager pour la réussite en classe et aux différents examens dans l’observance et le respect des règles de bonne conduite.
Le père Directeur du Collège d’accueil, Jean Paraïso Camille n'a pas manqué de remercier la plateforme JIDS en demandant aux élèves dudit collège de travailler à honorer l'âme du prélat qui, aujourd’hui comme hier, demeure une icône de foi, d'espérance et de grandeur dans la simplicité.
Rendez-vous est pris pour l’édition 2024 de la JIDS.
Rodrigue AHISSOU,
TG/ APFB - Littoral.